vendredi 10 avril 2015

Daesh et Al Qaïda, cépapareil

Un petit billet pour dire quelques mots sur Daesh. Pour le coup, pas vraiment d'humour: la situation au Moyen-Orient est vraiment grave. Alors oui, vu mon (assez jeune) âge, je n'ai pas forcément le recul pour dire à quel point c'est grave (ça a quand même toujours été un gros merdier par là-bas). De plus je ne suis pas du tout spécialiste en religion, géopolitique, bref tout ce qu'il faudrait pour tout bien comprendre. Mais quand même...J'en ai marre d'entendre tout mélanger, des analyses sans nuances, alors que les choses bougent à vitesse plus que grand V.

J'entends notamment tout le temps dire "Al Qaïda et Daesh". Sauf que les deux organisations sont rivales, n'ont pas les mêmes buts, ne jouent pas les mêmes rôles, n'ont pas la même organisation, et n'ont pas les mêmes alliances. Et Daesh a totalement brouillé les cartes.

La région est instable. Il y a une multiplicité de groupes ethniques et religieux. D'abord la grande division chiites et sunnites (pour rappel, en gros, à la mort de Mahommet, chaque groupe a soutenu un successeur. Les Chiites se sont vraisemblablement fait prendre de court, ce qui ne leur a pas plu, puis quand Ali, leur "champion", accéda enfin au rang de Calife, il se fit assassiner, ce qui leur plut encore moins. Les Chiites déclarèrent Ali premier imam (ses fils imam aussi donc), ce qui n'est pas franchement reconnu par les sunnites. Et finalement, quasiment tous les descendants d'Ali furent exécutés. De plus, suite à ce schisme, Chiites et Sunnites interprètent la validité des hadiths de manière différente, entraînant des différences fondamentales sur leur interprétation de l'Islam et de la Charia. Bon courage à qui veut tenter la conciliation...). Cette division joue un rôle capital dans la région, avec deux grandes puissances: l'Iran Chiite et l'Arabie Saoudite Sunnite.


Ensuite, il faut se rappeler qu'avant la conquête Islamique, la région n'était pas une terre vierge de religion: il y avait notamment pas mal de survivance des religions pré-assyriennes, des influences hindouistes, bouddhistes, chrétiennes, dont on retrouve régulièrement des traces dans les courants religieux minoritaires du coin (qu'ils soient chiites ou sunnites).
Or certains préceptes sont incompatibles avec l'Islam d'après les mouvements religieux les plus durs (côté sunnite notamment): par exemple, le concept d'adaptation des préceptes religieux à l'évolution du monde cher aux zoroastres, qui se retrouve chez les Alevis, la métempsycose des hindouistes chez les Alaouites, etc...Ce qui amène à ce qu'une partie des musulmans de la région considère ces minorités comme hérétiques (avec toutes les conséquences qui s'ensuivent). Bref, c'est compliqué, un tas de minorités se font régulièrement maraver la tronche de chaque côté, c'est la fête. Il est important de comprendre cette complexité: elle explique beaucoup de massacres, beaucoup d'inimités, et aussi le bon accueil fait aux extrémistes dans certaines régions (quand on se fait massacrer, on a espoir que le nouveau ne le fera pas...). Le côté ethnique joue aussi: on est dans des régions de traditions tribales, on peut être amené à soutenir un groupe extrémiste pour raisons ethniques.

Ensuite vient le pétrole. Réserves stratégiques, déterminantes pour l'économie mondiale, et, finalement, pour la survie de la civilisation occidentale telle que nous la connaissons. D'où une forte implication des pays occidentaux, de la Russie, et maintenant sans doute de la Chine, au Moyen-Orient.

Et là, autant y aller franco: s'il faut faire dans le crade, on fera dans le crade. On nous vend de la guerre humanitaire à tout va (vilain Shah, vilain Saddam, vilain Khadafi): alors les mecs n'étaient clairement pas des enfants de choeur, mais bon, le massacre des opposants, les génocides toussa, c'était pas vraiment ce qui intéressait nos gouvernements, faut arrêter de déconner (voir l'article Human Rights Washing). Les alliances se sont faites, se sont défaites...Tant au niveau occidental entre les différents pays, qu'entre les différents pays et les groupuscules islamistes à même de déstabiliser des rivaux (au niveau religieux, géopolitique etc...).

© Bellota Films


C'est dans ce cadre que naît Al Qaïda. On ne refera pas tout l'historique, mais pendant un certain temps, ça a plutôt bien marché. Peu importe les morts...Les groupuscules islamistes ont pendant très longtemps joué le rôle d'idiots utiles. Parfois soutenus par les Etats, pour des raisons géostratégiques et religieuses; toujours soutenus par de généreux donateurs privés.
Au coeur de ces liaisons dangereuses, plusieurs hommes, et notamment le saoudien Bandar (qui fut Ambassadeur de l'Arabie Saoudite aux Etats-Unis, très lié à Bush), qui est supposé avoir joué un rôle important dans les relations avec Al Qaida. Très controversé, il est suspecté par l'Arabie Saoudite d'avoir joué contre son pays pour les Etats-Unis, et par les Etats-Unis d'avoir joué un rôle dans les attentats du 11 septembre. Toujours est-il qu'entre 2003 et 2005, l'Arabie Saoudite connut une série d'attentats, et qu'après trois décennies, Bandar démissionna de son poste d'ambassadeur en 2005 pour prendre la tête du Conseil National de Sécurité (nouvellement créé) de l'Arabie Saoudite. Les relations entre Barak Obama ont été plus que tendues; et en 2014, Bandar est relevé de ses fonctions. Il est clairement établi qu'il soutenait activement les djihadistes en Syrie, et qu'il était mandaté en cela par les Etats-Unis: suite à l'échec de cette politique (Al Assad toujours en place, renforcement de Daesh), il semble avoir été débarqué. Premier signe de gros troubles, avec la perte d'un des hommes forts du système. Sans doute aussi le signe d'un détachement du régime saoudien à Al Qaida. Al Qaida difficilement devenu contrôlable, et dont certains membres ont rejoint Daesh. Même s'il y a aujourd'hui forte rivalité entre les deux groupes, ils ont des origines communes (Al Qaida en Irak)...Peut-être aussi une demande des Etats-Unis, une condition à un soutien face à une situation de plus en plus menaçante, en interne et en externe (nous y reviendrons).

Prince Bandar Bin Sultan


Il est impossible de dire si l'Arabie Saoudite arrive encore à contrôler Al Qaida (cela semble compromis, vu le manque de soutien à AQPA au Yemen; cependant, étant donné le "vérolage" de la société civile soudienne par Al Qaida, on peut s'imaginer que les troubles seraient bien plus importants en cas de rupture définitive; de plus l'avancée de Daesh et les avancées des pourparlers US-Iran peuvent mener à une alliance de circonstance, ou du moins un genre de pacte de "non-agression"). Par contre il est très clair qu'elle n'arrive pas à contrôler Daesh. Et là, nous touchons le coeur du sujet: Al Qaida et Daesh, cépapareil.

Le "coeur de métier" d'Al Qaida, c'est:
1) Bouter l'occident hors du Moyen-Orient
2) Imposer un Islam sunnite ultra rigide partout où ils le peuvent
Les moyens d'action: guérilla, attentats, enlèvements, chantage etc...Aussi monstrueux soient-ils, Al Qaida a ses limites: viser les occidentaux en priorité, éviter les victimes civiles musulmanes quand c'est possible (pas toujours: on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs hein...)
Pour se faire, Al Qaida a des "cellules", et s'appuie sur de gentils donateurs.

Daesh, c'est bien différent. 

Daesh c'est:
1) Restaurer le Califat (avec le calife Ibrahim - Abou Bakr Al-Baghdadi)
2) Restaurer l'"Islam des origines"
3) Abolir les limites fixées par les accords Sykes-Picot de 1916 (notamment entre la Syrie et l'Irak) 
4) Eliminer tout ce qui n'est pas musulman "pur" (on peut le voir notamment dans leur politique face aux minorités dans les régions qu'ils prennent: statut de dhimmi au départ, puis au bout de quelques temps choix entre la conversion, l'exil ou la mort)
Bref créer un véritable état théocratique. Le tout avec une pincée "prophétique", en préparant la venue du Mahdi (le sauveur).

Calife Ibrahim - Juillet 2014 - Source Reuters

Si au départ, Daesh soutenait Al Qaida (fournissant notamment des soldats à Al Nosra en Syrie via l'envoi de prisonniers libérés des prisons des territoires qu'ils conquéraient), l'objectif a changé. Daesh veut rétablir le califat. Ils veulent bien entendu éliminer les occidentaux (c'est un peu une constante). Ils prônent un Islam plus que radical, à tel point que même Al Qaida trouve cela trop radical pour eux. Daesh centralise, en essayant de capter des allégeances. D'envoi de forces à Al Qaida, il en a aspiré. Et Daesh s'organise, en devenant autonome au niveau financement (avec succès): là où Al Qaida jouait les amateurs avec les pillages, les rançons, qui finalement n'étaient que des opportunités, Daesh tire des revenus chaque jour plus importants du marché noir d'oeuvre d'art, devenu un vrai business professionnel, des rançons (ça marche toujours), de la revente au noir du pétrole des puits qu'il "conquiert", du pillage des banques des villes conquises, et, depuis peu mais marché prometteur, du trafic d'être humain, avec un renouveau bien pratique et lucratif de la vente d'esclaves. Il a aussi capté une partie des financements privés d'Al Qaida. Mais surtout, Daesh contrôle une région riche et stratégique, des terres agricoles, lève l'impôt, a une administration, et frappe même monnaie depuis novembre 2014! On est loin des mecs dans des grottes en Afghanistan...



Quelle que ce soit la polémique autour du nom, Daesh agit véritablement en Etat conquérant, du moins en entreprise conquérante et organisée. On peut voir aussi la différence de niveau dans la maîtrise du terrorisme: par les mises en scène et l'utilisation des réseaux sociaux, Daesh arrive à provoquer une horreur plus vive encore qu'Al Qaida sur des actes identiques (décapitations, destructions de patrimoine culturel...). Par ailleurs, Daesh s'est créé une armée bien structurée au niveau "étatique", et possède un deuxième rang d'armées avec toutes ses cellules mobiles (celles créées et celles qui ont fait allégeance). Ils possèdent des armements lourds, leur permettant des attaques à la limite de ce que l'on peut appeler "guerre conventionnelle", tout en maîtrisant parfaitement les techniques terroristes et de guérilla. Par ailleurs, Daesh assure sa stabilité dans les régions conquises en éliminant les opposants (y compris les combattants d'Al Qaida si besoin!) tout en "bichonnant" les populations locales (celles qui n'ont pas été tuées ou réduites en esclavage, on s'entend bien hein): partage de "butin", rétablissement de structures publiques détruites par les conflits, retour de "l'ordre", etc...Oui, Daesh agit bien en véritable état conquérant. 

"Cyberattaque" de Daesh sur TV5 Monde - Crédit Photo AFP

Daesh attire, de part ses succès, son idéologie, mais aussi ses promesses de butin (que l'on oublie souvent de mentionner). C'est une monstrueuse erreur de présenter Daesh comme une menace terroriste du même niveau qu'Al Qaida ou que les Talibans: les objectifs, l'organisation, les forces de frappes de Daesh sont bien plus importants. On voit aussi une certaine "rationalité" chez Daesh: ils n'attaquent pas sans chance de gagner, et se replient au moindre problème. Par exemple, ils n'ont pas commencé à s'en prendre à l'Iran. Cependant, si Daesh gagne suffisamment en puissance, ou si l'Iran s'affaiblit (en multipliant les fronts par exemple: Syrie, Yemen), Daesh se fera une joie d'aller massacrer du chiite et détruire des lieux saint chiites, ne serait-ce qu'en attaque éclair, pour le symbole.

Par ailleurs, Daesh a clairement établi une politique de déstabilisation interne, en Occident et au Moyen-Orient. Ses djihadistes connaissent un turn-over important: ils restent peu de temps, et retournent "au pays". Certes, Al Qaida créait des cellules; mais Daesh est bien plus organisé, et attire plus de monde, de toute nationalité et de toute "ethnie". Une vraie bombe à retardement est en train de se mettre en place. Au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe, mais aussi en Asie: Malaisie, Indonésie...Il existe déjà des troubles localisés, depuis longtemps. Ils risquent de s'amplifier, et malheureusement de fortement perturber la croissance de ces pays.

Les médias occidentaux sont idiots de ne présenter de Daesh que l'axe "terroriste bling": c'est exactement ce que l'organisation recherche: sidérer, et faire oublier que sa vraie puissance ne réside pas dans la terreur, mais dans l'organisation et la conquête.

Par ailleurs, notamment à cause de cette histoire d'accord de Sykes-Picot, de nombreux médias disent que le "Califat" ne concernerait que l'Irak et la Syrie...Faux. Ibrahim a bien fait connaître, dès l'été 2014, ses visées sur l'Arabie Saoudite, la Jordanie etc...Sachant que sa stratégie est de créer le chaos pour conquérir, on se doute de ce qui va se passer dans ces pays...

Califat abasside - Source encyclopédie Larousse


Maintenant, qui combat Daesh?

La "coalition" Arabo-Occidentale d'un côté, l'Iran et Al Assad de l'autre côté, et dans une moindre mesure mais de manière de plus en plus prégnante, les groupuscules (kurdes, islamistes, laïcs), y compris...Al Qaida! Cependant cela reste marginal...

La précipitation de l'accord sur le nucléaire US-Iran, malgré toutes les dissensions et les problèmes politiques qu'il apporte, a sans doute un lien avec la coopération demandée de plus en plus bruyamment par les troupes sur le terrain, des deux côtés (on devient très pragmatique sur place).

Sur le terrain, les signaux d'alerte se multiplient. L'expansion de Daesh est en train de déstabiliser toute la région (qui n'était pas bien stable par avance, soit dit en passant).

Prenons l'Arabie Saoudite par exemple. L'Arabie Saoudite est à bout de souffle. Le nouveau roi 80 ans et est atteint d'Alzheimer, il s'agit d'un roi de transition. La "paix civile" est artificiellement entretenue à coups de généreuses subventions, de plus en plus importantes: et pourtant la société saoudienne se délite, et la population est de plus en plus hostile aux Saoud. L'alliance dangereuse avec Al Qaida a entraîné une radicalisation religieuse d'un côté, alors que de l'autre côté souffle un vent de recherche de liberté au sein de la société civile. Le pouvoir alterne entre libéralisation et régime de plus en plus autoritaire, et ne sait plus sur quel pied danser. Son peuple ne lui fait plus confiance, et certains considèrent la famille royale comme hérétique dans sa pratique de l'Islam, tandis que l'autre partie de la population n'en peut plus de l'état totalitaire. Son alliance "historique" avec les US vacille: ceux-ci recherchent l'indépendance énergétique. La frénésie autour du pétrole et du gaz de schiste a sans doute été vu comme une sorte de trahison.  En cela, le mouvement de baisse des cours du pétrole est ambigu: vu par certains comme une main tendu vers les US pour affaiblir la Russie, il est vu par d'autres comme une tentative de "tuer dans l'oeuf" l'expansion de l'industrie du schiste. En tout cas, cette baisse des cours pétroliers entraîne une baisse des revenus du royaume, dans un contexte où il maintient la paix civile à grands coups de subventions: certes, le royaume a des réserves, mais il est peu probable qu'il tienne longtemps à ce rythme (pas plus de deux ans), son budget étant largement déficitaire. De plus, la "guerre" au Yemen risque de faire exploser les dépenses militaires. 

L'Arabie Saoudite dit de plus se sentir "trahie" par l'accord US-Iran sur le nucléaire. Elle se sent, et se sait, encerclées, par l'Iran et Daesh. Daesh est une menace bien pire qu'Al Qaida: le roi Saoudien est officieusement considér comme le Calife. Daesh a des visées qu'Al Qaida n'a jamais eue: le califat, récupérer les lieux Saints (La Mecque, Médine...). La menace a été comprise mais tard. Aujourd'hui, les Saoudiens interdisent formellement toute sortie du pays pour faire le djihad, et construisent un mur de 950km de long à la frontière avec l'Irak, pour contrer l'avancée de Daesh. Cependant, les troubles internes ont déjà commencé...Quand à la situation au Yemen, il est à noter que les Houthis (chiites) ont pris le pouvoir fin 2014. L'Arabie Saoudite n'agit que maintenant, soit après les attentats de Sanaa (Daesh, condamné par AQPA), et juste après l'accord US-Iran. Il est à noter aussi que les US semblent apporter leur soutien à l'Arabie Saoudite dans le conflit Yéménite. par ailleurs, il est à noter que juste après le début. Par ailleurs le Pakistan, allié de toujours vient de refuser son aide à l'Arabie Saoudite (sans doute par peur de se mettre à dos son voisin iranien; peut-être aussi sous pression internationale: dès que la demande d'aide de l'Arabie Saoudite au Pakistan avait été connue, la crainte d'une escalade nucléaire avait pointé, le Pakistan étant le seul pays du Moyen-orient à posséder la bombe).


Bref, la situation est complexe, très complexe. Et parfaitement explosive. On a pu voir avec les conflits irakiens, libyens et syriens que les états occidentaux n'arrivaient pas à avoir une vision long terme de leurs actions. L'Arabie Saoudite est dans une position dangereuse et peu stable: son voisin Iranien se renforce (et est notamment "backé" par la Russie, en plus d'être de moins en moins "blacklistée" par les US). Dans cette position, les réactions du Royaume sont imprévisibles, mais une déstabilisation de sa production ferait sombrer l'économie mondiale. Daesh joue sur plusieurs fronts, déstabilise la région, et devient une vraie puissance. Si l'Arabie Saoudite s'effondre, Daesh pourra agir, et prendre le contrôle de ressources (pétrole gaz). Là aussi la production mondiale sera totalement déstabilisée, et une crise économique généralisée aura lieu. Sans compter la guerre d'influence US-Russie qui se joue derrière...De nombreuses voix s'élèvent pour renouer le dialogue avec Al Assad, afin de lutter contre Daesh (ce qu'il fait de manière efficace). Cependant, certains craignent que renouer aec Al Assad ne déclenche une "galvanisation" et une radicalisation sunnite profitant à Daesh (ces derniers me semblent sous-estimer la situation, voyant Daesh comme Al Qaida, mais passons). Reste à voir la place d'Israël aussi, qui pourrait ne pas apprécier de voir Téhéran se renforcer. Sans compter l'attitude trouble de la Turquie, qui semble faire peu d'efforts pour sécuriser ses frontières, et est soupçonnée de continuer à soutenir les djihadistes en Syrie, tout en profitant du marché noir du pétrole...Le tout dans un contexte de quasi-récession mondiale.

Oui, la situation est explosive. Et l'on nous présente cela comme une vulgaire "menace terroriste". De plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer cette situation. Je n'ai pas beaucoup de recul, pas assez de "vécu historique", pour comprendre véritablement l'ampleur de la menace. Par ailleurs je ne suis pas spécialiste du Moyen-Orient, et cet article peut contenir des erreurs. Mais lire les articles de personnages bien plus âgés que moi (50 à 60 ans), me réconforte dans mon analyse. Comme moi, il commencent à perdre leur ton railleur. D'un autre côté, on peut se demander l'intérêt d'une telle prise de conscience: cela ne changera sans doute pas les politiques de nos dirigeants. Mais qui sait...

A lire absolument, ce fabuleux article de Patrick Gourdin (Docteur en Histoire, enseignant la géopolitique et les relations internationales): Daesh restaure le Califat.




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